« Entre union et morcellement » : ce vers du poète néerlandais Johannes Kinker écrit en 1817 est révélateur de sa vision du tout jeune Royaume Uni des Pays-Bas. L’ « union », Kinker la voyait à Amsterdam, dans cette Hollande qu’il quittait pour aller enseigner la langue officielle du royaume à ses nouveaux compatriotes francophones, tandis que le « morcellement » était incarné par Liège, ville où Guillaume Ier venait de fonder l’université la plus méridionale de son royaume. Kinker allait ainsi occuper la première chaire de néerlandais « extra muros » – avant la lettre.
Pour célébrer cet anniversaire, le service de néerlandais et l’unité de recherche Langues & Lettres organisent le vendredi 6 octobre 2017 un colloque intitulé « Entre union et morcellement » : Langue, culture et politique au Royaume Uni des Pays-Bas, qui accueillera des communications sur la politique linguistique et éducative de Guillaume Ier, la position du néerlandais dans le sud francophone, ainsi que le rôle des universités et des littératures de l’époque dans ce contexte particulier. Le programme de la journée, interdisciplinaire et plurilingue, souhaite développer la réflexion sur la dynamique des relations entre les territoires de l’éphémère Royaume Uni des Pays-Bas. La Salle Académique, fleuron architectural du Royaume des Pays-Bas récemment restauré dans sa splendeur d’origine, fournira un cadre tout à fait approprié à ce colloque.
Un second colloque, centré sur la figure de Johannes Kinker, aura lieu en 2018, 200 ans après son arrivée à Liège.
Cet événement s’inscrit dans le cadre de la Chaire Willem-Alexander pour l’étude des Pays-Bas.