En 2017, les Nuits de Septembre fêtent leurs 60 ans et offrent en 10 concerts un tour d’horizon des multiples instruments à clavier de l’histoire. En raison des liens étroits entre le Festival et l’Université, les 3 concerts programmés à la salle académique sont proposés dans le cadre du Bicentenaire de l’ULiège.
Au programme
Costantino MASTROPRIMIANO, pianoforte
MOZART, Fantaisie en do mineur K. 475
CLEMENTI, Sonate pour piano en sol mineur op 50 n° 3 « Didone abbandonata »
CLEMENTI, Sonate pour piano en fa mineur op. 13 n° 6
CLEMENTI, Sonate pour piano en si bémol majeur op. 24 n° 2
CLEMENTI, Sonate pour piano en si mineur op. 40 n° 2
L’artiste interprètera ce récital sur un pianoforte Anton Walter (Vienne, 1795, copie Chris Maene) et un pianoforte Longman Clementi (Londres, 1799)
NB : À 19h : Introduction au concert avec Costantino Mastroprimiano
Remarquable virtuose, créateur de la technique pianistique du XIXe siècle, compositeur estimé par Beethoven qui mettait ses Sonates au-dessus de celles de Mozart, Muzio Clementi retrouve enfin le prestige qui lui est dû. Le plus grand pianofortiste italien, Costantino Mastroprimiano, qui a gravé l’intégrale de ces Sonates, propose celles des périodes viennoise et londonienne, sur deux pianofortes historiques de la plus belle facture.
Les Nuits de Septembre : un festival lié à la recherche universitaire
Le festival des Nuits de Septembre voit le jour en 1957. Il s’inscrit dans la prolongation des grands colloques internationaux d’ethnomusicologie organisés par Suzanne Clerck, professeur de Musicologie à l’Université de Liège, avec Paul Collaer. Le festival a alors pour objectif d’illustrer les propos scientifiques du colloque, tout en s’ouvrant à un public large.
Jean Lejeune, professeur d’histoire à l’Université de Liège et ardent défenseur de l’identité liégeoise a voulu également par la création de ce Festival revaloriser la position stratégique de Liège et de la Wallonie, et rétablir une culture wallonne perdue. Suzanne Clerck développait avec ses étudiants du Séminaire de musicologie les recherches scientifiques qui déterminaient thèmes et programmes du Festival. L’objectif était de proposer au public des œuvres inédites ou peu connues, principalement en musique baroque, interprétées par des artistes dûment sélectionnés, à la pointe du répertoire.
Dans les années 80, le Festival s’est un peu éloigné de ses objectifs premiers et des travaux universitaires. Sous le nom de « Nuits transfigurées », il propose des brassages musicaux en tout genre. Mais en 1995, le Pr Philippe Vendrix et le Vice-Recteur Nicolas-Maurice Dehousse, respectivement directeur artistique et président du C.A., amènent le retour aux sources, et le festival retrouve son nom originel et reprend son rôle de trait d’union entre les recherches scientifiques universitaires et le public.
Membre des Festivals de Wallonie, le festival Nuits de Septembre s’est aujourd’hui imposé dans le paysage belge comme un événement incontournable de la musique ancienne en Belgique, brassant plusieurs siècles de création, allant du Moyen Âge à la fin de l’ère classique, avec quelques expériences originales mêlant chefs-d’œuvre du passé, musiques du monde et créations contemporaines en des confrontations souvent riches de sens et de surprises.