Université de Liège - bicentenaire

Vivre sans temps mort, jouir sans entraves

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Les slogans de mai 1968, victimes de la crise de la cinquantaine ? Faut-il définitivement enterrer ces idéaux ? Au contraire, redonner vigueur à ces valeurs? Servent-elles toujours notre épanouissement personnel, intellectuel, social et critique? En bref, quelle est leur actualité en 2018? Ces slogans doivent-ils être réactivés ? Résonnent-ils autrement aujourd’hui qu’hier ?

Pour en discuter, la Maison des Sciences de l’Homme (Uliège) organise un cycle de rencontres-débats avec la participation de conférenciers issus de six Facultés de l’ULiège : la Faculté de Philosophie et Lettres, la Faculté de Sciences Sociales, HEC École de Gestion, la Faculté d’Architecture, la Faculté de Droit, Science Politique et Criminologie, la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Éducation.

Chacune de ces conférences interdisciplinaires sera thématiquement organisée autour d’un célèbre slogan de mai 68, qui trouvera par ailleurs un écho dans un cycle de documentaires d’époque projetés dans les cinémas des Grignoux et introduits par différents chercheurs de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’ULiège.

Vivre sans temps mort, jouir sans entraves

Une conférence de Chris Paulis et François Pichault, dans le cycle "Des espoirs de Mai 68, ne reste t-il que des slogans?" proposé par la Maison des Sciences de l'Homme.

Avec les smartphones et l’accès aisé aux mails professionnels, le travail s’impose de plus en plus dans la sphère privée. Est-il encore possible de fermer la porte du bureau, sans culpabilité ? Les temps morts ont-ils fini par disparaître de nos vies avec le développement des nouvelles formes de travail, donnant une étrange actualité aux slogans de 68? La libération des modes d’engagement dans le travail, celle du corps, du couple, la revendication à la jouissance sans entraves sont-elles toujours d’actualité ? Plus de tabou? Plus d’interdit? Pourtant le pendant féminin du Don Juan, du dragueur, du tombeur reste la nymphomane, l’obsédée ou la salope. Et « l’enfant si je veux… » a des résonances socio-affectives bien peu proches du vrai choix...